Nous exposerons ici les différentes méthodes de mesures mises en place dans la région PACA pour les polluants auxquels s’appliquerait éventuellement le DIPP, c’est à dire O3, NO2, SO2, CO.

 

 La technique de mesure du monoxyde de carbone (CO)

 

             Le principe de mesure est basé sur l'absorption d'un rayonnement infra rouge. Plusieurs gaz possèdent des spectres d'absorption dans l'infrarouge, la méthode utilisée vise la discrimination des gaz interférents grâce à un filtre gazeux appelé "roue de corrélation". La roue de corrélation est équipée de trois secteurs qui ont pour but :

             l'alignement du signal électrique,

             la mesure de l'échantillon d'air,

             la mesure de l'absorption spécifique du CO.

 

Le traitement du signal séquentiel du détecteur infra rouge permet la détermination du monoxyde de carbone.

 

La techniques de mesure du dioxyde de soufre (S02)

 

             Le principe de mesure utilisé est la fluorescence ultraviolet. Une lampe à vapeur de zinc émet un rayonnement ultraviolet de longueur d'onde 214 manomètres. Les molécules de S02 présentes dans l'air échantillonné absorbent le rayonnement ultraviolet et passent temporairement à un état électronique excité. Lors de leur désactivation, les molécules de S02 émettent un rayonnement de fluorescence qui est alors mesuré par un tube photomultiplicateur.

 

La technique de mesure de l'ozone(O3)

 

             Le principe de mesure d'ozone est celui de la détection par l'absorption dans l'ultraviolet. Le spectre d'absorption de l'ozone est maximum à la longueur d'onde de 253,7 nanomètres. La source d'énergie utilisée est donc une lampe UV à vapeur de mercure basse pression. La mesure de la concentration d'ozone est obtenue par différence entre l'absorption UV due à l'échantillon gazeux et l'absorption UV due à un échantillon exempt d'ozone.

 

La technique de mesure des oxydes d'azote (NOx)

 

             Le principe de mesure est basé sur la chimiluminescence. Les molécules de monoxyde d'azote (NO) sont oxydées en molécules de dioxyde d'azote (NO2) à l'état excité par des molécules d'ozone selon la réaction suivante

 

NO + O3 NO2* + O2

 

Lors du retour à son état fondamental, la molécule de dioxyde d'azote (NO2) émet un rayonnement lumineux (spectre de 600 et 1200 nanomètres).

 

NO2* NO2 + hy

 

La mesure de l'intensité du rayonnement lumineux émis permet de déterminer la concentration de monoxyde d'azote de l'échantillon analysé.

L'ozone nécessaire à la réaction de chimiluminescence est généré par un ozoneur à décharge. Pour être mesuré par chimiluminescence, le dioxyde d'azote (NO2) présent dans l'air doit préalablement être transformé en monoxyde d'azote (NO) dans un four molybdène, selon la réaction suivante :

 

3 NO2 + Mo 3 NO + MoO3

 

 Dans l’ensemble, ces techniques demandent l’utilisation de matériels complexes, et donc requièrent les compétences de personnels formés à leur manipulation. En pratique, les instruments sont disponibles mais restent inutilisés faute de personnel compétent. Un des enjeux du D.I.P.P. est de pouvoir être utilisé sans qu’il soit nécessaire d’effectuer des réglages compliqués au préalable.

 

De plus, la plupart de ces détecteurs présentés précédemment ne possèdent pas de capacité d’imagerie de pollution (qui est aujourd’hui la méthode mise en valeur), ou bien ne fonctionnent pas à l’aide de sources de lumière naturelle (coût des sources et détecteurs infrarouge ou ultraviolet). La spectrométrie de corrélation et par transformée de Fourier se prêtent pourtant à la réalisation de tels détecteurs.

 

 

 

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Techniques de mesure appliquées dans la région paca