Historique

 

 

Cette expérience a été motivée, au départ, par une étude théorique. Une étude théorique consiste à modéliser des phénomènes complexes à l'aide d’équations les plus simples possibles construites, entre autres, en utilisant les propriétés de symétrie et d’invariance du problème. Lionel Gil, spécialiste des bifurcations et des symétries, théoricien a l'INLN de Sophia-Antipolis a travaillé sur l'étude de la déstabilisation secondaire d'une structure établie, bidimensionnelle, résultant elle-même d’une première déstabilisation. Cette étude a permis de mettre en évidence différents modes de déstabilisation d'une structure stationnaire hexagonale et leur évolution dans le temps. Le système d’équation rend compte de l’évolution temporelle du système et sa modélisation numérique a permis de voir les différents motifs obtenus, a mis en évidence des résultats intéressants et a fait une expérience réelle pour les mettre en évidence physiquement. Lionel Gil a donc soumis à des équipes de chercheurs l'idée de réaliser une manipulation qui pourrait illustrer de manière expérimentale ces différents modes de déstabilisation obtenus lors de la simulation numérique. La situation correspondant à une bifurcation secondaire à deux dimensions peut se rencontrer en optique (mais sur une très faible extension). Mais en hydrodynamique, un système (investigué à l’ESPCI à une dimension d’espace seulement) a été choisi pour tester le modèle. Les chercheurs expérimentateurs de l’INLN ont donc fait l’expérience à deux dimensions sur ce système, malgré la complexité expérimentale accrue due à l’extension spatiale (visualisation…).