Image du soleil à son lever à 12h45 à Dôme C en aout 2006. On voit facilement les déformations dues à l'atmosphère. |
Crédit : Eric ARISTIDI |
Développée dans les années 1970 pour des besoins militaires (focalisation de faisceaux laser), l'optique adaptative s'est ensuite étendue à l'obervation astronomique dans les années 1990, qui est aujourd'hui son principal domaine d'utilisation (elle est également utilisée en ophtalmologie).
Un systéme d'optique adaptative (AO) a pour but de corriger les déformations du front d'onde incident dues aux perturbations atmosphérique. En effet, comme il a été expliqué au paragraphe précédent, un front d'onde intialement plan, issue d'un objet à l'infini, se déforme pendant la traversée de l'atmosphère, ce atténue la qualité de l'image observée.
Pour fonctionner, ce systéme doit être placé dans l'axe d'une étoile brillante car il a besoin d'une importante quantité de lumière pour effectuer une correction. Une partie de cette lumiére est prélevée à l'aide d'une lame semi-refléchissante et envoyée à un analyseur de surface d'onde. Celui-ci est relié à un odinateur qui décompose la pupille d'entrée en un certain nombres de cercles unités. À l'intérieur de chacun de ces cercles, le front d'onde est approximé par un polynôme de Zernike. En combinant linéairement ces polynômes on reconstruit le front d'onde. En pratique ces polynômes sont limités à un certain degré "n" pour réduire le temps de calcul. Cette ordre est calculé en faisant le rapport du diamètre du télescope sur le paramètre de Fried dans le domaines de longueur d'onde souhaité. A partir de cet ordre, on calcul le nombres de modes des polynômes, qui est ensuite utilisé pour déterminer l'erreur de Noll. Cette erreur est la seule qui à été prise en compte dans notre programme, sans quoi la correction en axe serait parfaite.
Une fois l'analyse du front d'onde éffectuée,
l'ordinateur envoie sous
forme de signal éléctrique la correction à appliquer au miroir
déformable. A l'aide d'un système de piston ou de verrin le miroir
prend la forme inverse du
front d'onde analysé, on obtient ainsi un front d'onde
résultant plan. En pratique, le front d'onde corrigé n'est pas
exactement celui
qui a été analysé car tous les calculs prennent un certain temps (Dans
notre programme, on a considéré que toutes ces opérations
sont instantanées). Le système doit donc être suffisament rapide, c'est
à dire qu'il doit effectuer les calculs en un temps inférieur au temps
de cohérence, qui correspond à un intervalle de temps pendant lequel
l'atmosphère n'évolue pas. Cependant, la turbulence atmosphérique ne
doit pas être trop grande, sinon le système "décroche", et
l'observation est perdue.On constate donc que même équipé d'un système
d'optique adaptative, il est nécessaire de se trouver dans un bon
site. Le site du Dôme C est particulièrement intéressant car le
temps de cohérence est
d'environ 5 ms, ce qui est relativement grand par rapport aux autres
sites, et l'atmosphère est stable. Le système complet est
représenté sur les figures ci-dessous.
La figure ci-dessous illustre l'avantage que procure ce système. A gauche se trouve l'image obtenue sans optique adaptative dans un très bon site (Mauna Kea à Hawaï), le pouvoir de résolution est imposé par la turbulence atmosphérique. A droite se trouve la même image mais obtenue avec un système d'optique adaptative (fabriqué par l'observatoire de Paris-Meudon et le Dominion Astronomical Observatory). Dans ce cas, la résolution est limitée par le diamètre du télescope (on peut voir les anneaux de diffraction de la tache d'Airy (tache théorique)).
![]() | Observation du centre galactique dans le proche infrarouge. |