Les expériences étudiées consistent à mesurer à analyser les
propriétés de transmission de la lumiére de différents échantillons . C'est pourquoi il nous a été nécéssaire de revenir sur les différents phénoménes de diffusion qu'il est possible d'observer . Dans cette partie , nous avons tenté de demontrer certaines lois de diffusions le plus simplement possible . |
Loi de diffusion et loi de Beer – Lambert :
La loi de Beer-Lambert
est très utilisée , notamment dans le domaine de la chimie .
On
peut aisément la comprendre en considérant un échantillon traversé
par un faisceau lumineux d'intensité Io dont on mesure l'intensité
en sortie I.
Soit dI la perte d'intensité , admettons que celle-ci soit proportionnelle à :
Ainsi , nous pouvons
poser :
dI=- a.ῥ.I.dx . |
Où a représente le
coefficient d'absorption , caractéristique du matériau étudié.
D'où :
(dI / I)=- a.ῥ.dx |
En intégrant on
obtient directement :
I=Io.exp(-a.ῥ.x) |
plus connue sous le nom de Loi de Beer – Lambert .
Comme montré sur le schéma ci-dessus , cette loi ne prend en considération que les photons
qui n'ont jamais été diffusé , correspondant au trajet bleu .
On ne tient pas compte des photons qui peuvent subir plusieurs diffusions et , eventuellement ,
revenir sur le détécteur (trajet rouge) .
Il est donc evident que cette
2. Transmission dans un système à une et deux dimensions :
Afin de bien
comprendre le problème,nous avons décidé de le traiter le plus
simplement possible .
Nous raisonnerons en terme de probabilités :
Considérons un photon soumis à une marche aléatoire isotrope , qui a donc la même probabilité de se diriger dans toutes les directions .
Soit une bille sur un rail de n cases , pouvant se déplacer ou à droite ou à gauche . On pose d le nombre de sauts effectués à droite et g ceux effectués à gauche . La bille a une probabilité identique de faire un saut à droite ou à gauche . Celle-ci est donc égale à ½ .
Dans notre cas simpliste , le bille représente le photon traversant le milieu diffusant , tandis que les cases représentent les elements diffusant du milieu .
Si on appelle N le
nombre de sauts totaux effectués par la bille , on a :
N=d+g |
Or g=d-n , on obtient directement d en fonction de N et n:
d=(N+n)/2 |
On sait que la probabilité de trouver la bille à la x-iéme case après N sauts obéit à la loi binomiale :
P(x=n)=(1/2)^N . (N!/((N-n)!.n!)) |
A l'aide de l'approximation de Stirling , on trouve :
ln(P)=(-x²/N)-N.ln(2)
.
P(x=n)=exp(-n²/N
-N.ln(2))=(exp(-n²/N))/(2^N) .
Ce résultat représente la probabilité que la bille se trouve dans la case n aprés N sauts .
En aucun cas il ne s'agit ici de la probabilité de sortie du photon.
Pour obtenir celle-ci , il faudrait integrer notre résultat pour x variant de n à l'infini .
Nous obtiendrons ainsi
la probabilité que le photon se trouve dans n'importe quelle case se
trouvant entre n et l'infini (dans notre cas : le détécteur) .
Revenons à présent au
cas du photon;
si N est le nombre de sauts totaux
l* le libre parcours
moyen de celui-ci,on a:
N=(c.t)/l* |
Or ,
n =L/l* |
avec L la longueur de notre échantillon .
N représente donc le
paramètre temps,n le paramètre longeur L.
Nous retrouvons ainsi une dépendance en :
exp(-L²/(l*.c.t)) |
A noter que lorsque
l'on fait tendre N vers l'infini,la probabilité de sortie du photon
tend à s'annuler , ce qui revient à dire que le photon se retrouve
comme piégé à l'intérieur du système : cet état est dit
localisé . A une dimension , l'état est toujours localisé .
Cependant , le cas à une dimension ne refléte pas de phénoméne physique réalisable .
Mais son explication facilite la comprehension lorsque l'on passe à 2 ou 3 dimensions .
Nous estimons que l'épaisseur de l'échantillon est très grande devant sa longueur,autrement dit nous pouvons supposer que sa taille est infinie selon la direction y.
Appelons h le nombre de sauts en haut et b le nombre de sauts en bas . On a alors , si N est le nombre de sauts totaux , N=d+g+h+b.
Il convient de poser x=d-g et y=h-b .
On a alors , en posant g=d-x , N = 2.d-x+h+b .
D'où d= (N+x)/2 – (h+b)/2
Afin de faciliter le calcul,il convient de poser 2 hypothèses :
Aprés
calcul et approximations, nous trouvons le résultat suivant:
P(x=n)=exp(-0,13.N
+0,45.n – n²/N)
De la même façon que
dans le cas à 1D , pour obtenir la probabilité Pt de sortie (ou de
transmission du photon) , il faudra faire :
Comme précédemment on
peut relier N au temps et n à la longueur L de l'échantillon . En
effet N=c.t/l* et n=L/l* . A noter que n est la valeur maximale
atteinte par x .
Ce modèle ne prend pas en compte la dimension finie du système . Autrement dit , une fois que les photons sont sortis de l'échantillon , ils peuvent revenir à l'intérieur .
Intéressons nous de
plus prés au terme dominant en -n²/N qui peut être remis sous la
forme -L²/(l*.c.t) . On peut ainsi identifier un temps
caractéristique ζ=L²/l*.c .
Extrapolation à des milieux finis :
Dans un milieu fini , on s'attendrait , d'après Maret à obtenir une dépendance dans l'exponentielle en -t/L² .
Avec nos connaissances en probabilité , nous n'avons pas réussit à modéliser un système fini . Autrement dit , nous avons calculé une probabilité que la bille soit dans une case donnée (dans la n-iéme case) au bout d'un temps donné (N sauts) sans tenir compte que celle-ci à pu dépasser la n-iéme case puis revenir .
Ce phénomène n'est pas physiquement satisfaisant , c'est pourquoi il est important d'intégrer notre probabilité pour x allant de n a l'infini . Ainsi nous aurons la probabilité que la bille ait dépassée la valeur extrême n (L pour le photon) de l'échantillon . Celle-ci ne pourra plus subir aucune diffusion .
Cette probabilité est
en rapport direct avec le coefficient de Transmission qui nous
intéresse . Il suffira d'intégrer sur tout les temps .