L'interférométrie utilise le phénomène d'interférences des ondes lumineuses. Il existe de nombreuses variétés d'interféromètres, mais, dans tous les cas, plusieurs rayons de lumière suivent des chemins optiques différents à travers un système de miroirs et de plaques, et sont finalement combinés pour former des franges d'interférences.

Un interféromètre constitué de seulement deux télescopes ne forme pas d'image. Son fonctionnement est assez différent d'un télescope classique. Pour chaque position du couple de télescopes, le contraste des franges d'interférence donne accès à la mesure d'un point de la transformée de Fourier à deux dimensions (TF) de l'image classique de l'objet étudié (la transformée de Fourier est une transformation mathématique qui met en évidence les différentes échelles spatiales de l'image).

Avec seulement deux télescopes, il n'est pas raisonnable en pratique de reconstituer une image.
En revanche, avec un bon a priori sur ce que l'on regarde, par exemple sachant que l'objet visé est une étoile seule ou une étoile suspectée d'avoir un compagnon, on peut déduire des informations quantitatives des mesures.

Ce sont des franges d'interférences (ou figures d'interférences) que nous renvoie l'interféromètre.


C'est le contraste de ces franges qui nous permet d'en tirer d'intéressantes informations.


C'est comme cela que doivent se passer nos observations. L'interféromètre CHARA/VEGA nous montre des franges d'interférences et, grâce à la mesure du contraste de ces franges, nous obtiendrons la séparation angulaire des deux étoiles du système binaire ainsi que l'orientation du système dans le plan du ciel qui sont les paramètres " rho " et " theta " recherchés.
L'inclinaison des franges nous permet de déterminer l'angle theta et la fréquence spatiale des franges nous permet de déterminer rho.
Nous pourrons donc retracer l'orbite et en déduire les masses.