Modélisation
On est parti de la situation physique d'une goutte de
pluie qui traverse un nuage et crée un sillage qui
influence les petites gouttelettes qui se trouvent dans le
nuage, ce qui peut entraîner des collisions entre elles.
Pour pouvoir traiter ce problème on a modélisé ce
système et on a fait les simplifications suivantes:
• Le nuage de gaz n'est pas compressible. On a supposé
alors qu'on a un fluide incompressible de viscosité $\nu$,
décrit par l'équation de Navier-Stokes.
• À la surface de la goutte on a une rotation continue due
à la vitesse à laquelle la goutte traverse le nuage, cette
rotation dépend de plusieurs facteurs (température,
viscosité,...). La vitesse de cette
rotation est négligeable devant la vitesse de la goutte,
et donc on peut supposé que la surface de la goutte est
solide. De plus, on a supposé que l'air a la même vitesse
que la goutte et ne glisse pas sur sa surface, ce qui nous
permet d'appliquer les conditions de non glissement au
bord.
Modélisation théorique
Modélisation du fluide
Nous avons modéliser théoriquement l'écoulement du fluide
autour de la grosse sphère, puis les petites particules et
leurs collisions dans le sillage. On décrit l'écoulement du
fluide autour de la grosse sphère par l'équation de Navier
Stokes :
\begin{equation}
\frac{\partial u}{\partial t} + u\cdot \nabla u = -\nabla p + \nu \Delta u, \quad \nabla \cdot u = 0
\end{equation}
avec $u(x,t)$ la vitesse de l'écoulement et $p$ sa pression.
Modélisation des petites particules
Pour les petites particules injectées dans le fluide, nous
avons supposé qu'elles sont beaucoup plus petites que
toutes les tourbillons du sillage et suffisamment
lourdes. De plus, on suppose qu'elle ont à peu près
la même vitesse que le fluide. Ce qui fait qu'on a un
écoulement de type Stokes (symétrique et sans sillage)
autour de ces particules, et leurs dynamiques et données
par la traînée de Stokes :
\begin{equation}
\frac{d\,v}{d\,t}=\frac{1}{\tau}(u - v)
\end{equation}
avec $v$ la vitesse d'une petite particule et $\tau$ une mesure
du temps caractéristique que met une petite particule pour
accélérer à la même vitesse du fluide et on appelle ce
paramètre " le temps de réponse".
Plus ce temps est
court plus les petites particules suivent parfaitement
l'écoulement et inversement.
Modélisation des collisions entre particules dans le sillage
Maintenant on s'intéresse à la situation où les petites particules contournent la grosse sphère et interagissent entre elles.
Nous supposons que si deux petites particules s'approchent
l'une de l'autre d'une distance qui est inférieur ou égale
à la somme de la longueur de leurs rayons, on considère
que ces deux particules collisionnent et forment une
nouvelle particule sphérique de masse égale à la somme des
masses des deux particules collisionnées et de quantité de
mouvement égale à la somme de leurs quantités de
mouvement.
Cette nouvelle particule va aussi suivre la force
de Stokes et continue sa trajectoire suivant l'écoulement
du fluide, et en cas où elle s'approche d'une autre
particule sous les mêmes conditions, il se passera encore
une collision avec la nouvelle particule qu'elle a
rencontrée pour former une particule plus massive que l'
ancienne et ainsi de suite...
Supposons qu'on a injecté dans l'écoulement un certain
nombre des particules identiques et qu'il s'est produit
des collisions entre elles. En conséquence, on va partir
de ce sillage avec un certain nombre de particules qui
sera évidemment inférieur au nombre initial des particules
et avec des masses et volumes de sorties qui peuvent être
différents ou identiques.
Modélisation numérique
Principalement, il fallait résoudre l'équation de
Navier-Stokes pour le fluide et l'équation de Stokes pour
les petite particules.
Mais comme nous avons introduit au début cela ne fait pas
partie de notre stage. Notre travail consiste à traiter et
analyser les données des simulations qui étaient faites.
...
Mais grosso modo l'idée pour résoudre les équations de
Navier-Stokes numériquement est de faire une
discrétisation du problème et comme on ne peut pas
connaître la vitesse du fluide partout dans le domaine
(trop de particules de fluide), on a introduit une grille
et approximé la vitesse en associant à chaque point de
cette dernière la valeur de la vitesse correspondante.
Mais dans l'équation de Navier-Stokes on a non seulement
besoin d'une approximation de la vitesse mais aussi de sa
évolution au cours du temps.
C'est comme si on agite un café et à un instant t=0 on
prend une photo comme une condition initial et on cherche
à avoir la valeur de vitesse plus tard.
Pour discrétiser les termes des équations de Navier-Stokes
qui inclus une dérivée spatiale on pourrait utiliser la
méthode des différences finies.
Par contre, le code numérique utilisé pour ce
travail utilise une autre méthode qui s'appelle la méthode
pseudo Fourier spectrale pour approximer les dérivée.
Cette méthode nous permet d'avoir une meilleure
approximation des dérivées des fonctions.
Soit f(x) la représentation réelle, la représentation
Fourier est donné par
\begin{equation}
\widehat{f}(k) = \int_{-\infty}^{+\infty}f(x)e^{-ikx}dx
\end{equation}
La dérivée en espace Fourier s'écrit comme:
\begin{equation}
\widehat{\frac{d}{dx}f(x)} = \int\frac{df(x)}{dx}e^{-ikx}dx = f(x)e^{-ikx}|_{\partial\Omega} - \int f(x)\frac{d}{dx}e^{_ikx}dx = ik \int f(x)e^{-ikx}dx = ik\widehat{f}(k)
\end{equation}
Et évidemment pour le retour:
\begin{equation}
\widehat{ik\widehat{f}(k)} = \int ik\widehat{f}(k)e^{ikx} dk = \frac{d}{dx}f(x)
\end{equation}
En pratique, le terme non-linéaire est calculé en
espace réel et les dérivées en espace Fourier.
Pour changer entre les deux espaces, on utilise
une transformation Fourier rapide.