La goutte rebondit !

On détermine maintenant le seuil de coalescence (accélération minimale pour que vive la goutte).

Si une goutte peut vivre sur le bain oscillant, c'est grâce au film d'air la séparant du fluide. Avec une toute petite goutte
(trop petite pour nos capillaires, rayon de quelques microns), à haute fréquence le film d'air est constamment renouvelé et n'a pas le
temps de disparaître : la goutte peut vivre indéfiniment !

Contrairement à la mesure de l'accélération critique de Faraday où on augmentait la tension appliquée pour osberver les ondes de
surface, ici nous déposons une goutte au-delà de ce seuil et nous diminuons l'amplitude de l'accélération jusqu'à ce que la goutte disparaisse, toujours à différentes fréquences fixes. Il est important de laisser du temps (quelques secondes) entre chaque baisse de tension pour bien observer la goutte vivre à la surface du bain, et ne pas coalescer.

Cette détermination est assez arbitraire, mais comme avec le seuil de Faraday, ce que nous recherchons c'est une courbe critique de l'accélération minimale pour savoir où se placer afin de faire rebondir notre goutte.

Ci-dessous les seuils de coalescence pour des huiles à 20 et 5 cSt : au-dessus de la courbe, la goutte vit et elle disparaît pour des accélérations situées en-dessous.


Cette expérience ainsi que les autres par la suite sont réalisées avec les capillaires de 42 µm qui créent des gouttes de 0.53 mm de rayon. En effet, avec les gouttes plus grosses (rayon = 0.81 mm), on obtient une courbe ayant la même allure mais le seuil est plus élevé : il faut fournir une accélération plus importante pour observer le phénomène des gouttes rebondissantes.