Caractérisation de la turbulence atmosphérique

Ce stage constistait majoritairement en un travail numérique et informatique. C'est pourquoi nous étions basés au premier étage du bàtiment Fizeau, au sein même du campus de Valrose :

Plus d'images disponible dans notre galerie.

Au début du projet (les deux-trois premières séances), notre travail consistait essentiellement en une recherche bibliographique afin de nous familiariser avec les termes employés dans ce domaine de recherche. Au bout de quelques jours, M. Aristidi nous à confié un cube à étudier. Celui ci datait du 29 Novembre 2013 à 17h 01m 08s (heure locale), au Mont Gros, et concernait l'étoile Deneb. C'est sur ce cube que nous avons travaillé tout au long du projet.

À partir de là, nous nous sommes intéressés à la mesure du seeing. Nous avons alors développé la fonction "ESSAItestseeing.m" qui permet de réaliser toutes les étapes vu dans le calcul du seeing.

La soirée d'observation a eu lieu le 6 Mars 2014 au Mont Gros . Le rendez-vous était donné à 21h, devant l'entrée du parc de l'observatoire. Arrivés sur place, le temps est clair, et pour ne pas mentir, un peu froid pour nous autres, plus habitués aux températures rencontrées au niveau de la mer qu'au climat rencontré à... seulement 370 mètres d'altitude.

Une fois l'équipe réunie dans trois voitures, nous rentrons dans le parc, étonnement grand et absolument noir, (avec pour bien commencer la soirée, les phares de la voiture en panne), et sillonnons ses chemins en direction du sommet, où sont déjà installés le GDIMM et l'informaticien, qui réglait déjà la monture au moment où nous mangions encore, plus tôt dans la soirée. Une fois tous garés près d'une des nombreuses coupoles présentes sur le site de l'observatoire, nous nous rendons sur le lieu d'observation, entre les pins, où il faut le dire, quelques branches limitent le champ de vision, et où le GDIMM trône fièrement installé sur son piquet en béton.

Le ciel est toujours clair, l'air toujours aussi froid, et nous commençons à observer le ciel à l'œil nu. Les constellations se dessinent, et on aperçoit Jupiter puis la constellation du Cocher, où Capella, l'étoile choisie pour l'observation brille de mille feux. Les conditions d'observation semblent idéales, puisque la turbulence est, à l'œil nu en tout cas, pas visible. Les étoiles restent fixes dans le ciel. Nous avons alors droit à une " visite " du logiciel en cours de développement, conçu spécialement pour que le GDIMM devienne autonome. Ce logiciel développé en langage C est bien plus au point que notre programme MATLAB, ce qui est plutôt normal ! Il permet de gérer les moteurs fixés sur les axes d'ascension droite et de déclinaison qui gèrent le pointage de la cible, mais aussi de centrer dans l'oculaire une étoile que l'on n'arriverait pas à trouver directement grâce à ses coordonnées équatoriales. Malgré quelques bugs de windows et nos extrémités qui commencent à s'engourdir à cause du froid qui remonte de la dalle en béton, nous continuons nos observations, entre deux récits d'Antarctique par Eric Aristidi.

Nous décidons alors, puisque la séquence d'acquisition est lancée, d'aller inspecter les alentours en effectuant une petite visite nocturne du site et profité des néons de la ville endormie (voir galerie). Désigné guide, Eric Aristidi emmène l'équipe devant la grande coupole de l'observatoire dessinée par Gustave Eiffel, où il nous raconte rapidement l'histoire de ce lieu. Il est un peu plus que 23h et Mars se lève à l'est. Au retour vers le GDIMM, nous nous arrêtons sur une " place " nous donnant une magnifique vue sur Nice illuminée, et l'étape finale de l'aéroport. Le froid m'ayant définitivement engourdi, je tremble pour prendre une belle photo. Bilan : une photo floue et bougée. Bref.

De retour au GDIMM, nous constatons que l'acquisition a rencontré quelques soucis, la loi de Murphy frappant toujours quand on ne l'attend pas.... La panne de phares n'était sans doute qu'un avertissement ! Certains cubes ne sont pas complets, d'autres sont lisibles seulement sur un nombre limité de prises, d'autres complètement illisibles. Nous décidons donc de mettre un terme à cette soirée d'observation : il est aux alentours de 00h30.

Nous redescendons donc sur les petites routes sinueuses du parc, toujours en panne de phares, pour retrouver la " civilisation ".

Cette soirée d'observation, bien qu'infructueuse en terme de mesures, nous laissera un bon souvenir de ce qu'est l'astronomie. Beaucoup de paramètres qu'on ne contrôle pas forcément, comme la météo et la turbulence, beaucoup de passion et de savoir-faire, pour concevoir, régler puis mettre en place les différents instruments, pour in fine n'obtenir qu'une série incomplète de données, mais SURTOUT une très bonne ambiance détendue avec des passionnés.

Nous espérions dans cette partie tracer l'évolution du seeing en fonction du temps. Cependant, les problèmes d'acquisition rencontrés ont corrompu de nombreux blocs, qui sont alors devenu instable sous notre programme matlab (ne faisant pas face à tous les cas de corruptions de données).

Nous remercions une nouvelle fois tous les chercheurs, doctorants et post doctorants qui ont participé à cette sortie, de nous avoir aidés lors du projet lui-même, et de nous avoir transmis leur savoir, leur bonne humeur et leur passion.

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