Influence de la chaine fluorocarbonée sur une surface


Des molécules dont la longueur de la chaine fluorocarbonée varie ont été synthétisées. La composition moléculaire de base pour chacune des surfaces étudiées est la suivante :

Composition chimique de la molécule étudiée

Trois surfaces différentes ont été obtenues à partir de cette molécule. La longueur de la chaine fluorocarbonée de ces surfaces varie. Le matériau utilisé est à priori hydrophobe. Cela a été confirmé grâce à l'expérience en observant un angle de contact supérieur à 90°. L'objectif est de montrer qu’il y a un lien entre le caractère hydrophobe et la rugosité des plaques. Il faut également regarder s'il y a des différences de résultats entre les trois surfaces dont la longueur de la chaine fluorocarbonée change.

Des plaques d'or dont la rugosité varie ont été utilisé dans le cadre de l'expérience.

Voici les courbes de résultats correspondantes pour une rugosité variable :

Courbes des angles de contact en fonction de la rugosité

La rugosité a bien un impact sur l'angle de contact puisque celui-ci varie de 110° à 160° selon la rugosité de la surface. Lorsque la rugosité augmente, l'angle de contact augmente également pour les trois différentes surfaces traitées dont la composition chimique change. Un seuil est atteint lorsque la rugosité excéde 200nm. L'angle de contact semble alors tendre vers une valeur maximale constante pour une rugosité dépassant 200nm.

La longueur de la chaine fluorocarbonée influe également sur la mouillabilité du matériau. Dans le cas de la surface avec la chaine fluorocarbonée la plus longue, un angle de contact supérieur aux deux autres surfaces dont la chaine fluorocarbonée est plus petite. La valeur maximale pour l'angle de contact est alors de 160°, au lieu de 150° dans le cas des autres surfaces.

La tension superficielle de l'eau est auparavant connue. Une étude des matériaux avec trois huiles dont la tension superficielle varie est effectuée. On peut ensuite comparer les résultats obtenus à l'eau pour voir l'influence qu'ont les tensions superficielles des huiles sur les surfaces.

On sait que γ eau > γ huile de tournesol > γ iodomethane > γ hexadecane. La longueur des chaines fluorocarbonées impacte uniquement le caractère oléophobe.

Courbes des angles de contact en fonction de la rugosité

On observe des variations de l'angle de contact sur chacune des surfaces pour des tensions superficielles qui varient. Dans le cas de la surfaces avec une chaine fluorocarbonée petite, l'eau dont la tension superficielle est la plus grande parmis les fluides étudiés permet d'obtenir un angle de contact d'une moyenne de 156°. Ensuite l'iodométhane avec un angle de contact de 141°. L'huile de tournesol possède un angle de contact d'environ 121° et enfin l'héxadécane possède le plus petit angle de contact avec une valeur de 115°. Le même ordre est observé sur les trois surfaces étudiées.

Ainsi lorsque la tension superficielle du liquide augmente, la valeur de l'angle de contact augmente et donc la mouillabilité diminue. Cependant l'iodométhane devrait avoir une valeur d'angle de contact plus faible que l'huile de tournesol qui a une tension superficielle plus forte. Il s'agit probablement d'erreurs lors de l'expérience et dans l'utilisation de l'huile de tournesol assez difficile à maitriser.

La longueur de la chaine fluorocarbonée semble de nouveau se répercuter sur la mouillabilité du matériau. Lorsque la longueur de la chaine flurorocarbonée augmente, les valeurs d'angle de contact obtenues pour les trois huiles changent. L'angle de contact augmente proportionnellement avec la longueur de cette chaine. Les résultats observés avec l'eau semblent constants pour les différentes surfaces. Ceci prouve bien que la longueur de la chaine fluorocarbonnée influe sur le caractère oléophobe des surfaces.