Dans cette partie, nous expliquerons comment étudier la pulsation d'une RR Lyrae, grâce à un outil appelé périodogramme.
Puis nous verrons comment détecter l'effet Blashko.
Périodogramme
Pour étudier les mécanismes de pulsation des RR Lyrae que nous allons prochainement étudier, nous nous intéressons à l'analyse de fréquences.
En utilisant la décomposition en série de Fourier pour une courbe de lumière, on peut connaître les fréquences de pulsations et leurs amplitudes. On construit
alors ce qu'on appelle un périodogramme.
Grâce à la décomposition en série de Fourier, on obtient l'expression de la courbe de lumière sous cette forme:
\( m(t)=A_0 + \sum_{i=1,N} A_i\sin(2 \pi F_i t + \phi_i ) \)
- \( m(t)\) correspond à la magnitude en fonction du temps
- \( A_i \) correspond à l'amplitude de la fréquence \( F_i = i \cdot F_1 \)
- \( \phi_i \) est le décalage de phase de la fréquence \( F_i \) que l'on nomme simplement la phase par abus de langage
On identifie alors chaque fréquence avec l'amplitude et la phase qui lui correspond.
Cas des RRab et RRc
C'est le cas le plus simple. Les RRab pulsent selon la fréquence \( F_1 = f_0 \) du mode fondamental et les RRc pulsent selon le mode de la fréquence \( F_1 = f_1 \) du 1er harmonique.
- Pour les RRab, on obtiendra un panel de fréquences de la forme \( n \cdot f_0 \), comme c'est le cas dans la figure 1
- Pour les RRc, on obtiendra un panel de fréquences de la forme \( j \cdot f_1 \)
Remarque: Nous pouvons déterminer si l'étoile pulse selon \(f_0 \) ou \(f_1 \) à partir de modèles théoriques que nous n'avons pas étudié, de par leur importante complexité. Néanmoins, nous pouvons déterminer le type de RR Lyrae que nous étudions grâce à sa courbe de lumière.
Cas des RRd
Ce cas est plus compliqué. En effet, les RRd pulsent selon les fréquences du mode fondamentale et du 1er harmonique. Nous allons donc détecter à la fois les harmoniques de \( f_0 \), de la forme \( n \cdot f_0 \), et de \( f_1 \), de la forme \( j \cdot f_1 \). De plus, les harmoniques de \( f_0 \) et de \( f_1 \) vont interférer donnant lieu à des couplets de fréquences, qui sont des combinaisons linéaires de la forme \( n \cdot f_0 + j \cdot f_1\). Par exemple, nous pourrons trouver les combinaisons linéaires suivantes : {\( f_0 + 2 \cdot f_1 \)}, {\( 4 \cdot f_0 + 2 \cdot f_1 \)}, {\( 2 \cdot f_0 + f_1 \)}, etc..