Surfaces superhydrophobes naturelles

Il existe de nombreuses surfaces naturelles qui présentent des caractéristiques étonnantes et similaires comme la superhydrophobie. Comme exemples de surfaces naturelles, on trouve :

Les feuilles de lotus
Ces feuilles sont composées d’une micro-structure comprenant de multiples aspérités et accompagnées d’une petite couche de cire qui leur donnent des caractéristiques auto-nettoyantes (lorsque une goutte d’eau tombe sur la feuille elle roule jusque au centre et emporte toutes les poussières qui se trouvent sur son passage).




Les plumes du canard
Le canard est un oiseau qui vit la plupart du temps dans un milieu aquatique, il est avantageux pour lui de sécher rapidement afin d’éviter toute perte de chaleur (et donc d’énergie). De plus le canard ne peut voler avec ses plumes mouillées, car il serait trop lourd. C’est pourquoi les plumes de canard sont super-hydrophobes et n’ont ainsi pas besoin de sécher à la sortie de l’eau. Pour faciliter cela, les plumes sont graissées, ce qui assure l’étanchéité et empêchent le corps de se mouiller lors de l’immersion.


Les plumes de paon
Un test a été réalisé sur une plume de paon et il a été découvert que celle-ci possède aussi une surface superhydrophobe. Si la plume est inclinée lors du dépôt de la goutte, celle-ci glisse et est chassée de la surface. Chez les oiseaux non aquatiques comme le paon, on peut penser que l’effet superhydrophobe évite qu’une accumulation d’eau sur l’animal l’alourdisse et perturbe son vol. On peut aussi supposer que cette structure évite à la plume d’être humide et donc d’attirer d’autres organismes vivants et nuisibles pour l'oiseau (bactéries, champignons).


Le gerris
(genre d'insecte hémiptère ayant de la capacité de se déplacer sur l'eau)
Les gerris sont munis de poils hydrophobes sur leur pattes qui empêchent leur pénétration dans l’eau et donc les permettent de «s’y accrocher».





Surfaces superhydrophobes artificielles

Aujourd’hui, il est aisé de créer une surface superhydrophobe en s'inspirant de la nature. En effet, le phénomène de la superhydrophobie donne naissance à des applications variées. Produire des surfaces superhydrophobes à partir de surfaces hydrophobes est devenue possible. Ainsi on pourrait créer des matériaux superhydrophobes comme des vitrages, du béton ou encore des tissus superhydrophobes. L'effet lotus pourrait aider à rendre plus commode la vie quotidienne grâce a la superhydrophobie en ne laissant pas les saletés et les liquides se répandre à la surface des matériaux.

Voici des exemples de surfaces superhydrophobes artificielles:











La première image compare les propriétés d'une simple vitre ( à gauche) et d'une vitre superhydrophobe donc autonettoyante (à droite). L'image du milieu représente un tissu superhydrophobe et enfin la dernière image montre un béton où se trouve une partie non hydrophobe (à gauche) et une partie superhydrophe (à droite).