Il existe de nombreuses manières de mesurer et caractériser la turbulence atmosphérique. L'équipe du laboratoire Lagrange à Nice développe une de ces méthodes. Il s'agit de celle du Generalized Differential Image Motion Monitor : le GDIMM.
Le GDIMM est un télescope actuellement situé sur le site d'observation de Calern sur le plateau de Caussols ( Site internet de présentation). Il fait partie d'un ensemble d'outils servant à mesurer la turbulence atmosphérique regroupés sous le nom de station CATS (Calern Atmospheric Turbulence Station), regroupant une station météo, une caméra "all-sky" et un autre télescope le PBL (Profileur bord lunaire).


Ci-dessus : GDIMM à gauche et PBL à droite


Fonctionnement du GDIMM

Le GDIMM est un télescope situé à quatre mètres de hauteur dans une coupole de deux mètres. C'est donc un télescope relativement petit (mais en même temps l'intérêt n'est-il pas d'en faire un instrument facile d'utilisation et transportable pour pouvoir à terme qualifier différents sites rapidement?).
Il possède trois sous-pupilles, deux identiques séparées de 20 cm ayant un diamètre de 6 cm, et une dernière de 10 cm de diamètre avec en son centre un cache de 4 cm. Les deux premières permettent de mesurer le seeing alors que la dernière servira plutôt à déterminer l'angle d'isoplanétisme grâce à l'indice de scintillation de l'étoile visée.
Ci-dessus : Masque avant du GDIMM à gauche et à droite nous-même à coté de l'instrument.


Le GDIMM est un instrument presque totalement automatisé. En effet, en début de nuit lorsque le soleil se trouve à une distance zénithale de -12° (la caméra All-sky mesure le fond du ciel) et si les conditions météo le permettent (bonnes conditions de vent et de température) la coupole du télescope s'ouvre. Ensuite, le télescope va commencer son travail et poursuivre les différentes étoiles de son répertoire. Il est toutefois possible de controler ses mouvements à distance en prenant le contrôle de son moniteur à distance avec le logiciel "teamviewer" par exemple. Une fois l'étoile visée, le logiciel de contrôle doit réussir à centrer les 3 images (correspondantes aux trois sous-pupilles) dans des carrés prédéfinis (voir ci-dessous : Ecran de contrôle du GDIMM). Une fois fait il commence deux acquisition, une pour un temps de pose très faible T=5ms devant le temps de cohérence, puis pour un temps de pose 2T. Ces temps de pose sont primordiaux dans la recherche du seeing par la méthode du GDIMM.


Comme on le voit, ce moniteur mesure énormèment de paramètres, ceux-ci vont alors dans des fichiers textes particuliers prêt à être analyser (cf page suivante).