La brillance du ciel est
reliée
au mécanisme de la diffusion. Nous allons nous y
intéresser.
Toutefois, pour des explications plus
approfondies,
vous pouvez vous reporter à notre rapport de stage (
ici).
1.
Généralité
sur la diffusion
La diffusion se produit lorsque la lumière
rencontre des particules en
traversant un milieu transparent. Dans l'atmosphère, les
molécules de l'air diffusent la lumière.
La
source (ici, le Soleil) émet un rayonnement. Ces rayons sont
absorbés par des particules
appelés diffuseurs puis réemits dans toutes les
directions.
Domaine de longueurs
d'ondes
de la lumière :
Plus la longueur d'onde
est petite, plus la diffusion est importante. En fait, dans
l'atmosphère terrestre, le bleu est diffusé
jusqu'à huit fois plus que le rouge. C'est grâce au
phénomène de diffusion de la lumière
que notre ciel est lumineux durant la journée.
Le Soleil émet une émission de
corps noir centré
sur le jaune. Quand le soleil est haut dans le ciel, sa couleur est peu
affectée par l'absorption atmosphérique et il nous
apparait jaune.
En traversant l'atmosphère terrestre, la lumière est diffusée par l'air et les
aérosols qu'elle contient. Le ciel est complètement
éclairé de bleu, alors que les autres couleurs
nous arrivent presque directement du Soleil.
Diffusion de la lumière : La composante bleue est la plus
diffusée
Lorsque le Soleil est bas sur l'horizon, sa lumière
traverse une plus grande couche d'air. Les composantes bleue, verte et
jaune
de la lumière sont de plus en plus diffusées et
absorbées par des aéorosols, le soleil parait donc rouge.
2. Diffusion de Rayleigh
En 1871, John William Strutt Rayleigh fournit une
explication de la couleur du ciel en la reliant à la
diffusion de la lumière par les molécules d'air.
La diffusion de Rayleigh est la diffusion par les
molécules. Taille de la cible : 10
nanomètres. Lorsque la lumière traverse
l'atmosphère, elle est donc diffusée dans toutes
les
directions.
La taille de l'atome
est très faible devant la longueur d'onde de la radiation si
bien que les variations spatiales du champ
électromagnétique peuvent être
négligées à l'échelle du
nuage électronique. L'atome est alors soumis à la
force magnétique et la force électrique. La
première est négligeable devant la seconde.
D'autre part, le noyau étant beaucoup plus lourd que
l'électron, son déplacement est
négligé devant celui de l'électron.
On peut dessiner le comportement du nuage électronique
soumis à une radiation incidente :
Schématisation
des oscillations du nuage électronique soumis à
une radiation incidente.
La distance noyau - barycentre (point d'équilibre) du nuage électronique
oscille
au cours du temps à la même pulsation que celle de
l'onde incidente.
La diffusion de Rayleigh
n'est valable que pour les particules diffusantes très
petites devant la longueur d'onde. De plus grosses particules diffusent
également toutes les couleurs et donnent un aspect
blanc au ciel autour du soleil, les nuages sont plus ou moins gris en
fonction de leur épaisseur, c'est à dire de la
lumière qu'ils absorbent, il y'a des diffusions multiples dans
les nuages.
La diffusion Rayleigh varie comme lambda à la puissance -4
(lambda étant la longueur d'onde). Elle est bien plus forte
dans le bleu, à 400 nm, que dans le rouge à 650
nm. Ceci explique pourquoi le ciel est bleu la journée et le soleil rouge au
couchant.
Extinction en fonction de
la longueur d'onde :
L'extinction désigne la baisse d'intensité dûe à la diffusion de la
matière.
Sur l'image précédente, on voit que le bleu est
bien plus diffusé que les autres longueurs d'onde.
3. Diffusion de Mie
La théorie de Mie, aussi appelée
théorie de Lorenz-Mie, est une théorie de la
diffraction de la lumière par des
particules
sphériques. Elle tire son nom du physicien danois Ludvig
Lorenz et du
physicien allemand Gustav Mie, qui lui donna sa première
forme en 1908.
La diffusion de Mie
désigne la diffusion par des particules dont le rayon
oscille entre 0.1 et 10 fois la longueur d'onde. Cette
théorie est complexe et des résultats
quantitatifs ne sont obtenus qu'avec des particules de
géométries symétriques (ici sphériques). On
note que la puissance diffusée est
maximale lorsque la particule est grande devant la longueur d'onde.
Les
propriétés de diffusion des particules dépendent de
leur taille, de leur forme et de leurs constantes intrinsèques. Selon Mie, la quantité d'énergie
diffusée vers l'avant est plus importante que dans n'importe
quelle autre direction (voir figure). Lorsque la taille de la particule
augmente, la diffusion vers l'avant augmente également. La
diffusion type des particules plus importantes de la
lumière incidente est illustrée par la figure
ci-dessus.
Bien que la théorie de Mie soit compliquée, on peut
trouver une relation simple entre la taille de la particule, la
longueur d'onde et l'intensité.
La solution de Mie a été
publiée il y a de nombreuses années. Etant
donné qu'il n'y avait pas de solution analytique au
problème, il a fallu attendre, pour son application, les
progrès informatiques permettant le calcul
numérique de nombreux coefficients et fonctions
impliqués.
4. Confrontation des
2 théories
La diffusion de Rayleigh est un cas limite de la diffusion de
Mie.
On peut apprécier la différence entre la
diffusion de Rayleigh et la diffusion de Mie en observant le ciel.
Les molécules qui constituent l'atmosphère explique la couleur bleue du ciel (Rayleigh).
La diffusion de Mie provient en partie des très fines
gouttelettes d'eau formant les nuages et expliquant leur couleur
blanche mais aussi des aérosols qui existent aux tailles
correspondant à cette diffusion.
La première diffusion est fortement dépendante de
la longueur d'onde, mais disperse uniformément dans toutes
les directions alors que la seconde varie faiblement avec la longueur d'onde.
Lorsque la taille des particules cibles
est très grande devant la longueur d'onde, les lois de
l'optique géométrique sont applicables.
On étudie par exemple la diffusion à travers une
goutte d'eau précipitant (menant par exemple à
un arc en ciel) en appliquant les lois de Snells Descartes au passage
de dioptres sphériques séparant l'air et l'eau, 2
milieux d'indices différents.