• Représente les galaxies présentes dans le plan d'observation autour de la position RA et DEC d'Abell 2219 pour un rayon de 30 arcmin en imagerie.


    On compare la répartition des z sur le diagramme couleur-magnitude et on remarque que pour un intervalle de redshift compris en 0.22 et 0.232 les galaxies sont regroupées avec une certaine couleur qui forment un alignement. Cette distance correspond bien à celle de notre amas, on peut alors estimer que sur un rectangle de couleur et de magnitude entourant cette ligne les galaxies sont les membres les plus probables de celui-ci. Les galaxies situées au-dessus de cette séquence sont plus rouges (redshiftées) donc appartenant à l'arrière plan, en conséquence elles n'appartiennent pas à notre amas. A l'inverse, celles situées au-dessous de cette séquence sont plus bleues donc trop proches pour appartenir à notre amas.



    D’après la relativité générale, une distribution de masse dévie les rayons lumineux qui passent à proximité. Dans le cas d’une étoile, les effets restent limités car la masse en jeu est relativement faible. Mais les effets peuvent devenir importants et visibles si la masse qui perturbe la lumière est très grande, par exemple dans le cas d’une galaxie ou d’un amas de galaxies. Le principe de l'effet de lentille gravitationnelle appliqué aux amas de galaxies montre l'existence de trois régimes. Si l'observateur, l'amas et une galaxie lointaine sont parfaitement alignés, la galaxie lointaine apparaîtra sous l'aspect d'un nombre impair de grands arcs : c'est l'effet de lentille gravitationnelle fort. Si l'alignement n'est pas parfait, on observera seulement de petits arcs disséminés sur l'image (en anglais, des "arclets"). Enfin, si l'alignement est encore moins bon, il se produira alors de simples déformations des galaxies d'avant-plan, indétectables pour chaque galaxie individuellement, mais détectables statistiquement sur un grand nombre de galaxies.



    Cette image illustre deux modèles cosmologiques distincts qui montrent l'évolution temporelle de gauche à droite : celui du haut représente un Univers homogène et isotrope avec matière noire, modèle Lambda Cold Dark Matter ; celui du bas représente le modèle d'Einstein de Sitter qui est statique et sans matière noire.
    D'après la distribution d'amas pour un grand redshift que nous observons actuellement, le modèle sans matière noire n'est pas valable.