Un nanofluide électrorhéologique (ER) est une suspension constituée de fines particules solides, de l’ordre de la dizaine de nanomètres, dispersées dans un milieu diélectrique. Ce fluide possède la propriété unique de passer d'un état liquide à un état solide quand on le soumet à un champ électrique. Son temps de réponse est de l'ordre de la milliseconde et cette capacité est complètement réversible. C'est à ce phénomène que nous nous sommes intéressés dans le cadre de notre projet.
Ces fluides font partie d'une catégorie de matériaux qu'on appelle intélligents, ou couramment nommés "smartfluids". On les appelle de cette manière pour souligner le fait qu'on peut modifier leurs propriétés viscoélastiques, selon nos besoins, en leur appliquant un champ extérieur. Les plus utilisés sont aujourd'hui les ferrofluides, dont il est possible de modifier les propriétés, cette fois-ci, en leur appliquant un champ magnétique.
Ce sont les particules du fluide, en se structurant sous une configuration donnée, qui vont permettre la solidification du nanofluide.
Nous étudions, ici, un nanofluide ER, dont le domaine d'application est la cellule photovoltaïque dite à colorant. La création de ces cellules requiert une structuration sous forme de colonnes des particules du fluide.
Comme énoncé dans le rapport, consultable en annexe et approfondissant les concepts théoriques, nos objectifs expérimentaux sont de déterminer les valeurs de fréquence et de champ électrique permettant la formation optimale du réseau de colonnes de particules. Dans le cas du fluide ER étudié, ce sont des particules de dioxyde de titane (TiO2) qui sont utilisées.