Reproductibilité

Lorsque deux graphes correspondant à deux cycles tirage-enfoncement, identiques mais réalisés l’un après l’autre successivement, se superposent on dit que l’expérience est reproductible. Étudier la reproductibilité d’une expérience, revient à étudier les différents paramètres auxquels notre expérience pourrait être sensible.
On réalise pour cela deux cycles tirage-enfoncement successifs d’une même surface en contact avec le même bain d’eau distillée. Les courbes A=f(h) correspondantes aux deux cycles sont reportées sur le même graphe. Elles se superposent bien les unes aux autres. On peut déduire alors que notre expérience est bien sensible à la nature du verre. Cependant, si les deux cycles n’ont pas été réalisés le même jour donc avec deux bains d’eau qui n’ont forcément pas les mêmes propriétés alors l’expérience n’est plus reproductible. En effet, la nature des molécules du liquide dans les deux bains est différente. Dans ce cas, les tensions de surfaces ne sont pas identiques (de même pour les forces capillaires). On en déduit alors que la reproductibilité de nos expériences est aussi sensible à la nature du liquide, plus particulièrement à sa longueur capillaire κ−1 .
Par ailleurs, la température extérieure peut aussi jouer sur la reproductibilité de nos expériences. En effet, plus il fait chaud, plus l’eau distillée contenue dans le bain s’évapore. Le niveau de l'eau change dans ce cas. Le h initiale qu’on a pris comme origine le moment où le pont de liquide se forme, n’est plus tout à fait le même. Il est diminué d’une quantité ∆hevap .
Par ailleurs, la tension de surface est liée à la température. En effet, si la température d’un liquide croît, l’agitation thermique des molécules augmente. Elles auront donc une plus grande facilité à quitter la surface pour se déplacer vers l’intérieur. Comme cette force qui attire les molécules vers l’intérieur est la tension superficielle, elle devrait donc décroître quand la température augmente.


repÉtude de la reproductibilité de l’expérience. La courbe en bleue représente A=f(h) pour le premier cycle. Celle en oranger correspond à A=f(h) pour le deuxième cycle fait par la suite.
Pour h > 1,5 mm, la courbe en bleue qui reprèsente le premier cycle n’est pas parfaitement superposée à la courbe en oranger qui décrit le deuxième cyle réalisé. Cette déviation est expliquée par la déformation de la ligne de contact que l’on peut observer comme exemple sur l’insert de la courbe ci-dessus. Cette distorsion est due au fait que la ligne de contact est restée, pendant un certains nombre d’hauteurs, légèrement piégée par les hétérogénéités de mouillage de la surface.